Enfance et Partage Haute Picardie

LA NOURRITURE, UN BESOIN ESSENTIEL

Dans les familles pauvres, les enfants n’ont pas accès à une nourriture suffisante. Dans ces conditions, comment peut-on espérer que ces enfants vivant dans une si grande précarité, puissent aspirer à un meilleur avenir ? Ils sont voués à une malnutrition chronique et sont vulnérables à toutes sortes de maladies et à un manque de concentration à l’école.

A long terme, cette situation compromet leur avenir et entretient le cercle vicieux de la pauvreté.

La cantine scolaire du foyer Sainte Louise de Fianarantsoa qui accueille 175 enfants ( de 5 à 18 ans ) issus de familles défavorisées en ce début d’année scolaire, essaie de relever ces défis.

Pour 90% de ces enfants, le repas à la cantine constitue le seul repas de la journée.

Elle offre à ces enfants un repas complet et équilibré qui leur garantit une meilleure santé.

Ces enfants, tous scolarisés, bénéficient de la cantine 5 jours par semaine, tout au long de l’année scolaire.

On note une réduction de la faim, une réduction du taux d’abandon et une fréquentation régulière de l’école.

Grâce à la cantine, des enfants pauvres peuvent poursuivre une scolarité normale et certains aller jusqu’à l’université. Cette année une étudiante a passé un Master 2 en sciences de l’éducation qui lui permet d’enseigner au lycée et une autre a réussi son Master 2 en Economie.

La cantine contribue à alléger les charges financières pour les familles vulnérables.

La cantine scolaire ne se limite pas à la seule dimension alimentaire mais constitue une lutte contre la pauvreté et la malnutrition et en même temps contribue à la promotion de l’éducation et à la protection des droits fondamentaux de l’enfant.

Une aide scolaire est fournie aux enfants pour leurs inscriptions à l’école au début de chaque année scolaire.

Face au problème d’approvisionnement en eau dans la ville de Fianarantsoa, il a fallu trouver une solution durable pour la cantine. Quatre bonbonnes de 250 litres chacune ont été installées pour que la cantine puisse fonctionner.

Enfance et Partage aide le Foyer Sainte Louise depuis des décennies et nos remerciements vont à chacun des adhérents pour leur engagement et leur soutien sans faille.

A tous UN TRES GRAND MERCI

Bernadette R.

Extrait bulletin n°89

Extrait bulletin n°88

L’année scolaire 2023-2024 s’est terminée avec de bons résultats aux examens officiels à savoir le Certificat d’Etudes Primaires, le Brevet et le Baccalauréat.

Pour le Certificat d’Etudes, cinq enfants se sont présentés . 4 ont réussi et ont été admis en 6ème car le Certificat d’Etudes est à la fois un diplôme qui sanctionne la fin de l’éducation primaire et un concours d’admission en 6ème. Ceux qui réussissent au Certificat ne sont pas automatiquement admis en 6ème car cela dépend de la moyenne obtenue à l’examen et des places disponibles dans les collèges.

Il en de même pour le Brevet qui marque la fin des études du Premier Cycle du Secondaire et un concours d’entrée en classe de Seconde. Nous avons eu trois candidats qui ont tous les trois été admis au Brevet et en Seconde.

Une de nos élèves s’est présentée au Baccalauréat qui est l’examen qui ouvre la voie vers l’Université.

Sa réussite et celle des sept autres aux examens officiels nous encouragent à continuer notre travail auprès des enfants en situation de précarité.

Seulement 12 enfants sur les 150 qui mangent à la cantine chaque midi ont redoublé leurs classes.

Tout cela n’aurait pas été possible sans la cantine dont le riz est financé par Enfance et Partage Haute Picardie....

Extrait bulletin n°87

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initiation au karaté pour les enfants et à partir de janvier 2024, les mères de familles pourront également s'initier 😉un grand merci 🥰

Internationale des Charités) a toujours œuvré pour l’amélioration des conditions de vie des familles en situation de précarité pour sauver leurs vies , pour défendre leurs droits, pour les protéger et les aider à réaliser leurs rêves en mettant l’accent sur L’EDUCATION c’est-à-dire la scolarité de ces enfants .Nous sommes conscientes que c’est le moyen pour rompre le cercle infernal de la pauvreté.

Cependant on ne peut exiger un effort physique et intellectuel de la part de ces enfants s’ils ont faim. La contribution annuelle d’Enfance et Partage Haute Picardie, pour l’achat du riz permet à chaque enfant de poursuivre une scolarité normale.

Nous voulons pour chaque enfant un environnement où il se sent en sécurité, un environnement où les familles savent que leurs enfants bénéficient d’un repas équilibré qui contribue à leur épanouissement.

La protection de l’enfance a été l’objectif principal de L’AIC FIANARANTSOA par le renforcement des séances d’information et de prévention par les volontaires auprès des enfants et des jeunes et auprès des mamans lors des réunions mensuelles ainsi que des séances d’information sur les conséquences néfastes des grossesses précoces.

L’AIC Fianarantsoa a toujours, depuis sa création en 1990, travaillé avec les mamans des enfants qu’elle scolarise. Une réunion mensuelle a lieu chaque premier samedi du mois avec les mamans et les volontaires.

Cette rencontre mensuelle est un moment où elles exposent leurs problèmes car elles savent que les volontaires sont à l’écoute. Celles qui n’osent pas en parler en public demandent une rencontre personnelle.

Pendant ces réunions mensuelles, nous avons détecté des mamans violentées. Les femmes victimes de violence dépendent souvent de leurs agresseurs du point de vue économique. N’ayant aucune formation professionnelle, n’ayant pas fait d’études leur permettant d’avoir accès à un emploi stable, elles sont complètement à la merci de leurs compagnons. Ces derniers en profitent pour montrer leur supériorité en agressant la femme verbalement, l’insultant, la rabaissant. Elle est juste bonne à procréer. Lui, subvient au ménage quand il veut, laissant la famille dans une précarité totale. La femme reste soumise car dans la culture Malgache il est interdit de parler de son ménage en société. La femme n’a donc aucun moyen d’exposer ce qui lui arrive.

De plus en plus, nous sommes confrontées à des problèmes de viols parmi les enfants dont on a la charge. Cela se passe généralement pendant les vacances scolaires .

Les adolescentes ayant subi un viol ne reviennent plus à l’école car elles ont honte d’elles-mêmes. Craignant d’être stigmatisées, elles s’enferment et n’osent

plus sortir, compromettent ainsi leur avenir.

Un projet a été mis en place pour venir en aide à 20 mamans victimes de violence et à 10 jeunes filles victimes de viol.

L’objectif général du projet est de protéger les femmes contre toute forme de violence et favoriser le rétablissement des jeunes filles victimes de viol physiquement, psychologiquement et émotionnellement.

Pour cela nous avons organisé des séances de sensibilisation sur les droits de la femme : il existe diverses formes de violence faites aux femmes et leurs conséquences en faisant appel à des éducateurs spécialisés .

Un travail de prévention a été fait par la mise en place de programmes de prévention auprès des enfants et des jeunes dont l’AIC a la charge en partenariat avec le Ministère de la Population et la Police des mœurs .

Un soutien psychologique a été apporté aux jeunes filles victimes de viol pour les aider à surmonter les traumatismes avec l’aide de professionnels : psychologues, policières, médecins ainsi qu’une aide médicale : accès à des examens médicaux et à des soins complets et des traitements pour éviter les complications.

Nous travaillons avec la justice afin d’épauler les jeunes filles dans leurs démarches pour qu’elles osent dénoncer les violeurs et que leurs droits soient respectés.

L’autonomisation des femmes est primordiale aussi une formation pour aider ces femmes à avoir une indépendance financière a été mise en place ainsi qu’une aide aux jeunes filles à développer leurs compétences et avoir un revenu stable.

Les 20 mamans et les 10 jeunes filles ont été formées par les volontaires AIC à la production de savon de ménage qu’elles peuvent vendre sur le marché. L’AIC fournit tout ce qui est nécessaire à la fabrication de savons et les mamans et jeunes filles divisées en 6 groupes de 5 apprennent à faire du savon.

Nous pensons leur donner à la fin de la formation les matières premières pour qu’elles puissent être autonomes .

Grâce à un encadrement adéquat, les groupes-cibles peuvent fournir des efforts qui leur permettent d’aspirer à une vie meilleure .

En leur fournissant les moyens, ces personnes qui , au départ n’avaient aucune ressource, sont capables de transformer leur vie.

Les groupes-cibles ont constaté les changements survenus dans la vie des enfants auparavant bénéficiaires de l’AIC. Grâce à leur travail , ils ont pu accéder à l’université pour certains, avoir un métier pour d’autres .Ces exemples concrets d’enfants ayant vécu comme eux autrefois et qui maintenant peuvent voler de leurs propres ailes les encouragent à faire des efforts.

Ensemble nous pouvons construire un monde meilleur où chacun a sa place et où le pauvre ne soit plus marginalisé.

La suite de l'article sur la revue n°86 d'Enfance et Partage Haute Picardie