Reçu avant les frappes sur le Liban le texte suivant  du Président de l’association Solidarité Enfants du Liban que notre association soutient :

 

   « L’été a été très éprouvant pour le peuple libanais.


   A plusieurs reprises , ISRAËL a survolé à très basse altitude le pays pour faire suite aux attaques du HEZBOLLAH sur son territoire. 


   Dans leur grande majorité , les familles ne cautionnent pas les actions de ce parti terroriste de leur pays, téléguidé par l’IRAN, et déplorent l’amalgame qui laisse penser que le peuple les soutient…


Beaucoup de familles qui ont leur logement sur la trajectoire des tirs de missiles ont une valise toute prête, regroupant les effets nécessaires, pour quitter précipitamment les lieux si nécessité.


Dans le pays la rentrée scolaire est fixée au 3 octobre. Actuellement les familles angoissent beaucoup car l’école est payante au LIBAN : frais d’inscription à chaque rentrée…fournitures scolaires… En cas d’impossibilité dans les paiements les enfants ne sont pas admis et ne sont donc pas scolarisés. Il y en a de plus en plus malheureusement dans le pays et ils sont exposés à des trafics de toute sorte ...


De même, face aux maladies, c’est l’angoisse. Les traitements sont à la charge totale des familles. Il n’y a pas dans le pays de couverture sociale. Elle n’existe pas sauf partiellement  pour les militaires et certains fonctionnaires .


En cas d’hospitalisation, il faut payer d’avance sinon les soins ne sont pas donnés, l’intervention n’est pas réalisée. 


Actuellement, May, une maman qui avait pu assumer la dépense pour un myélome multiple, ne peut pas sortir de l’hôpital car ses frais se sont ajoutés et elle ne peut les couvrir…


Extrait bulletin n°87

 


TEMOIGNAGE d’un jeune Libanais sur la situation actuelle de son pays


   "Dans le contexte actuel, marqué par une instabilité politique et économique, le Liban et, plus largement, le Moyen-Orient, sont confrontés à des crises socio-économiques d'une ampleur sans précédent. Ces crises ont des répercussions profondes sur le quotidien des citoyens, exacerbant les inégalités et plongeant des familles entières dans la précarité. Au Liban, cette situation est particulièrement critique, avec une économie en berne, une monnaie nationale en chute libre et des institutions politiques paralysées par les divisions et l'incapacité à former un gouvernement stable.

Les familles libanaises sont au cœur de cette tourmente. Beaucoup ont vu leurs économies s'évaporer du jour au lendemain, victimes d'une inflation galopante et d'un système bancaire en crise. Le chômage atteint des niveaux record, surtout parmi les jeunes et les moins qualifiés, rendant l'accès à un emploi décent presque illusoire. Ceux qui parviennent à trouver du travail doivent souvent se contenter de salaires de misère, insuffisants pour couvrir les besoins élémentaires de leur famille en termes de nourriture, de soins médicaux, de logement et d'éducation. La flambée des prix des produits de première nécessité et des services essentiels, couplée à des coupures d'électricité et d'eau fréquentes, rend la vie quotidienne insupportable pour une large part de la population.

La réalité quotidienne de nombreuses familles au Liban est marquée par une lutte constante pour la survie. Avec des revenus qui peinent à dépasser les 200 USD par mois, les familles sont contraintes de faire face à des choix déchirants, sacrifiant souvent l'éducation de leurs enfants ou leur propre santé pour pouvoir payer le loyer et les factures d'électricité. Les soins médicaux, devenus un luxe, accentuent la vulnérabilité des familles face aux urgences sanitaires, plongeant certaines d'entre elles dans un cercle vicieux de dettes et de pauvreté.

Malgré ce tableau sombre, je garde une lueur d'espoir pour l'avenir. Je refuse de croire que la guerre est une fatalité dans cette région historiquement marquée par les conflits. Je suis convaincu que le peuple libanais, connu pour sa résilience et son ingéniosité, peut surmonter ces épreuves. L'engagement envers le travail et la volonté d'explorer de nouvelles avenues économiques sont des atouts majeurs qui, je l'espère, mèneront à un renouveau.

La jeunesse libanaise, en particulier, porte en elle le potentiel de devenir le moteur d'un changement profond et durable. Pour cela, un soutien international et local est crucial pour soulager les souffrances immédiates et poser les jalons d'une reconstruction économique et sociale pérenne. La solidarité, tant au niveau national qu'international, est indispensable pour venir en aide à ceux qui sont en difficulté et pour rebâtir un Liban meurtri par les crises.

En conclusion, malgré les obstacles considérables qui se dressent sur son chemin, je demeure optimiste quant à la capacité du Liban à se relever de ces épreuves. Avec du temps, de la persévérance et un soutien inébranlable, un avenir meilleur est possible, non seulement pour le Liban mais aussi pour toute la région du Moyen-Orient, riche de sa diversité et de son histoire".

 


L’association "Enfants du Liban" d’Etaples que nous soutenons travaille dans le quartier de NABAA, le plus pauvre de Beyrouth. Elle soutient actuellement 59 mamans soit 150 enfants. Les aides sont toujours données de la main à la main aux mamans. Reçus et factures sont demandés afin d’assurer une comptabilité rigoureuse.

Le LIBAN est un pays francophone et, à ce titre,  le français est toujours enseigné dans les écoles. Souvent les mamans le parlent à la maison avec leurs enfants car au LIBAN savoir parler le français est un signe d’éducation...

 



Toute somme collectée pour le Liban lui est intégralement reversée !