COMPTE-RENDU DE VOYAGE
28 juin - 4 juillet 2024
Chers Amis,
Cette année, nous avons pris la décision exceptionnelle de nous rendre en Éthiopie à une période inhabituelle, conscients de la situation financière critique que traverse l’orphelinat en raison de l'inflation galopante. Le voyage a été dense.
Dès notre atterrissage à Addis-Abeba, nous avons rencontré Tamiru le directeur de l’orphelinat avec qui nous avons eu des longues discussions concernant la situation en Ethiopie et à l’orphelinat.
Lors de notre visite à l’orphelinat de Burayu, il est apparu indispensable de :
Þ Réduire les coûts de fonctionnement,
Þ Trouver une solution pour les enfants plus âgés ayant terminé leurs études,
Þ Rechercher activement des ONG partenaires pour un soutien financier.
Nous réexpliquons au directeur notre position et celle des donateurs. Il reste à préciser plus finement les conditions au départ des jeunes. Pour nous, il y en a certains, compte tenu de la pyramide des âges qui sont en devoir de partir de suite. Cette démarche devra être renouvelée tous les ans pour environ douze jeunes.
Nous avons clarifié notre position avec Tamiru et décidé de faire une réunion d’informations à l’orphelinat avec les représentants du staff auprès des jeunes susceptibles de partir. Le but n’est pas d’échanger mais d’informer sur la réalité des choses et de leur faire comprendre l’urgence par eux-mêmes de prendre la bonne décision.
Pour Tamiru, les jeunes sont dépendants de la structure et ne se projettent pas.....
Extrait bulletin n°87
Deux vidéos de l'orphelinat de Burayu en Ethiopie (cliquer sur les images)
Après deux ans de guerre civile en Ethiopie, la vie se reconstruit lentement. Les blessures physiques et physiologiques mettront du temps à se cicatriser, cependant la vie dans un orphelinat
reste plutôt rythmée par une certaine routine. Cette routine est positive car elle signifie que les orphelins peuvent vivre dans une situation quotidienne stable.
Le quotidien des enfants se déroule de cette manière: aller à l'école pour beaucoup dans la ville de Burayu, puis après l'école revenir à l'orphelinat pour faire ses devoirs, jouer à des jeux ou faire du sport, prendre ses repas et partage son temps avec les amis de l'orphelinat
C'est le même déroulement pour les jeunes dans les familles d'accueil ou dans les maisons que l'orphelinat loue.
Dans le contexte éthiopien , le fait de pouvoir mener une vie normale d'enfant est très précieux.
Bien sûr, la question de la santé des enfants séropositifs est une grande préoccupation. Nous avons mis beaucoup d'espoir dans le projet Mekdim pour les enfants séropositifs.Ce projet d'accompagnement psycho-social vient de démarrer à l'orphelinat.
En ce qui concerne les enfants handicapés , le personnel travaille pour répondre au mieux aux différents besoins de chaque enfant.
l'économie éthiopienne est encore fragile ce qui rend l'obtention d'un emploi très difficile pour nos jeunes adultes diplômés
C'est une pression financière supplémentaire pour nous, notre budget étant serré et l'inflation ne cessant d'augmenter.
Espérons que cette situation s'améliorera avec le temps.
La saison des pluies a commencé, espérons que la pluie apportera une bonne récolte qui est si importante dans un pays où l'économie est basée sur l'agriculture qui représente 46 % du PIB et 85% de l'emploi total.
reportage photos et vidéos réalisé par notre présidente Maria lors de son séjour en Ethiopie du 6 au 15 novembre 2023🤔
Quelques Chiffres...
Effectifs des enfants et des jeunes aidés dans notre structure:
- Il y a aujourd'hui 185 enfants dans l'ensemble de SOS Enfants Ethiopie qui se répartissent ainsi:
- 59 dans l'orphelinat,
- 107 en famille d'accueil ou en petits logements loués,
- 8 jeunes replacés dans leur famille mais aidés financièrement,
- 11 enfants de la communauté de Burayu qui sont aussi aidés .
L’Ethiopie est toujours tourmentée par les conflits internes. La situation économique est désastreuse. Tout les prix ont flambé : le kilo d’oignons vaut deux euros (pour rappel le salaire moyen est 60 euros par mois) l’oignon est un des aliments de base. Les loyers et la nourriture sont des sujets de préoccupation constants.
Le kilo de teff (céréales) est à deux euros du kilo pour une consommation mensuelle d’environs 35 kilos par famille. Il est impossible de vivre avec un seul salaire et beaucoup de famille se regroupent à plusieurs pour louer une maison et mutualiser certains frais.
Ces exemples permettent de mieux comprendre pourquoi il est devenu très difficile de faire face aux frais nécessaires à l'orphelinat. Comment faire pour trouver l'argent nécessaire à tout ceci ?
La formation à l'orphelinat par l'O.N.G. Mekdim a été très utile. Pour ceux qui ne s'en souviennent pas, Mekdim est une O.N.G. éthiopienne spécialisée dans le soutien médical et psychologique aux personnes atteintes du sida. Leur formation a été très utile pour les 56 enfants séropositifs de l'orphelinat mais aussi pour l'ensemble. Nous espérons continuer avec eux en 2024 et sommes donc à la recherche d'une aide financière.
A l’orphelinat, la relation avec les jeunes s’est améliorée grâce aux travaux de l’ONG Mekdim et peut- être aussi grâce à une prise de conscience, certes un peu tardive, ...
Le produit de la quête demandée par Christiane à son décès a fait des heureux lors de la répartition des chaussures à chacun des enfants. Il fallait voir leurs sourires !
Rappel : Ce sont 160 paires de chaussures qui ont pu être offertes.
Merci à tous ses nombreux amis qui l’ont honorée et soutenue dans son dernier projet.
La suite de l'article sur la revue n°86 d'Enfance et Partage Haute Picardie